le geste createur et l'aïkido

01-03-2010 à 00:04:19
c'est un bouquin de deux auteurs Georges BRUNON et Pierre MOLINARI, il date de 1980 et franchement c'est que du bonheur à lire. Une approche que je trouve très parlante sur une vision spirituelle de l'aïkido, sur le rituel, le mouvement, l'unité, la sacralisation du dojo par le salut,etc.
Bref plein de choses autours desquelles nous avons échangé lors de la séance "parole libre" au petit dojo.
Un extrait pour donner envie?
"On ne respecte pas le rituel parce qu'il vient de traditions anciennes (encore que cela puisse être une raison) mais pour soi et pour le groupe. Monter sur le tatami comme dans un wagon de métro serait imposer sa façon de faire à l'ensemble au nom d'une fausse liberté. Etre différent dans le rituel ne révélerait finalement que de la crainte d'être dissous dans un ensemble, de la méconnaissance de la relation profonde avec l'énergie de l'espace. Ce serait affirmer son moi pour cacher une peur. Il n'y a apas dans le rituel une idée de coercition mais de lien. On arrive en retard, on attend que le maître nous autorise à suivre le cours. Si l'on doit s'absenter, on lui en demande la permission. A travers le maître c'est le groupe qui s'exprime, celui qui lui donne le rythme n'est pas un professeur qui agit en son nom.Il n'est pas non plus l'élu des élèves mais simplement la relation entre eux et l'énergie. C'est elle que l'on respecte en lui. C'est pour l'établir que le maître du dojo doit être suivi sans discours, sans discussions."

J'arrête là mais j'aimerais partager plein d'autres extraits avec vous, franchement c'est un ouvrage que je trouve "éclairant" sur un aïkido qui ne soit pas une répétition mécanique de techniques.


--Message édité par le 01-03-10 à 00:05:43--
"La liberté comme base, l’égalité comme moyen, la fraternité comme but". Ricardo Mella in "El idéal anarquista"